Mercredi 25 septembre 2019
Notre troisième nuit chez Haus Margot
a été aussi agréable que les deux précédentes. Nous allons
prendre notre petit déjeuner dans la salle commune avant de remonter
à la chambre pour boucler nos sacs et les mettre dans la voiture. Au
revoir à Manos et à son épouse. Ça aura été des hôtes de qualité.
Nous laissons la voiture au niveau de Haus Margot pour nous rendre à
pied au Musée folklorique de Palekastro. Il s'agit d'une maison dont
l'intérieur a totalement été reconstituée de manière purement
traditionnelle. Des objets et des scènes crétoises y sont réunis.
Nous sommes les seuls à faire la visite en ce moment. La dame qui
nous a fait payer 2 euros par personne pour y accéder est
entièrement à notre disposition pour nous présenter son île à
travers les costumes, les outils, les photos, … Notre immersion
dans la Crète traditionnelle est relativement rapide mais ça aurait
été bête de ne pas l'avoir faite.
Nous retournons à la voiture et avant
de prendre réellement la direction de Zakros vers notre future
étape, nous poussons jusqu'à Chiona Beach où nous tournons à
droite pour entrer sur le site archéologique de Roussolakkos. Une
quittance de 2 euros par personne est prévue mais il n'y a personne,
hormis 2-3 visiteurs qui déambulent sur ce site. Tant mieux pour
nous, ça nous fait quatre euros d'économies. Quelques panneaux
nous aident à bien comprendre ce qu'il s'est passé ici il y a bien
fort longtemps. Les vestiges d'une cité antique s'étalent sur 50
000 mètres². On se dit que ses créateurs avaient choisi le bon
spot avec une vue imprenable sur la mer. On peut également trouver
l'endroit exact où a été découvert le Kouros de Palekastro dont
nous avons vu la copie au centre de la ville à côté de l'église
de la Sainte-Trinité. Les ossements exhumés suite aux fouilles
laissent apparaître qu'à l'époque les Minoens mesuraient environ
1,60m et les Minoennes 1,50m. Visite bien sympa et instructive.
Cette fois-ci nous quittons Palekastro
pour de bon avec un trajet d'une vingtaine de kilomètres allant
jusqu'à Zakros. Lors de ce parcours, les nuages qui étaient devenus
menaçants se lâchent et nous nous retrouvons sous une jolie averse
et un ciel assez sombre. Cette cité de plus de 1000 âmes perchée
sur les pentes de deux collines, renferme une source très importante
pour l'île et arrose plus de 200000 oliviers répartis sur 7000 km².
Ça nous fait drôle d'entendre le bruit de la pluie sur la route en
roulant. La Crète ne nous a pas habitué à ça. Nous nous arrêtons
à l'épicerie Nikos Petrakis car la gérante est la propriétaire de
notre futur logement ici-même. Nous avons un peu d'avance et elle
explique à Julie qu'elle va nous y conduire mais qu'on ne pourra que
déposer nos affaires car le ménage n'est pas encore fait.
Nous la
suivons donc et nous y déposons nos sacs avant de nous rendre à la
taverne Napoléon située entre le logement et l'épicerie. Il ne
pleut plus mais à chaque passage de voiture, nous entendons le bruit
de l'eau sur la route. Nous sommes reçus par Katerina. Le resto ne
paye pas de mine, la cuisine reste correcte mais pas plus que ça.
- plats : 2 chicken souvlaki
- boissons : 2 coca zéro
- dessert (offert) :
assiette de fruits.
Nous partons ensuite marcher dans les
ruelles de Zakros pour permettre une bonne digestion.
A 15 heures nous retournons à notre
logement au Dimitra Apartments. Nous avons quelques marches à monter
pour arriver sur notre terrasse et à la porte d'entrée. L'intérieur
est assez spacieux. Deux chambres, une belle salle de bain, une grande
cuisine et séjour le composent. Un grand balcon est accessible des
deux chambres. Notre logeuse nous a laissé un gâteau au chocolat
fait maison en guise de bienvenue. C'est très calme. En regardant
par le balcon qui donne sur l'arrière du bâtiment on entend les
clochettes des biquettes qui se trouvent un peu plus haut dans la
montagne. Je pense qu'on sera bien ici pour les deux nuits à venir.
Le ciel commence à se dégager alors
nous décidons de faire un tour à la plage. Nous décidons de nous
rendre à Alatsolimni Beach qui se trouve juste à l'est de
Xerokambos, à moins de 10 minutes de notre appartement. Ce lieu est
assez particulier car en hiver Alatsolimni est inondé d'eau et forme
un petit lagon où des milliers de micro-organismes se développent,
ce qui en fait un refuge idéal pour des centaines d'oiseaux
migrateurs (faucons, flamants roses, …). La plage est immense mais
ne nous fait pas plus envie que ça. Après avoir poussé un peu plus
loin jusqu'à une autre plage de Xerokambos, Julie propose de
remonter un peu plus au nord et de tester celle de Kato Zakros.
Une vingtaine de minutes plus tard, au
détour d'un ultime virage de montagne, nous surplombons un petit
coin de paradis : Kato Zakros. On a l'impression d'être au bout
de nul part. Une petite plage derrière une palmeraie et une poignée
de tavernes, ainsi que quelques résidences forment ce petit village
qui n'est vivant que d'avril à octobre. Le béton a oublié de
s'installer grâce à la présence des vestiges d'un palais minoen
découvert à deux pas de la plage. Comme par magie, au moment où
nous nous stationnons à côté de la plage, le ciel devient encore
plus bleu. Nous allons marcher parmi les vergers, puis en longeant le
site minoen, la plage de galets et de sable et un long abri où se
trouvent de nombreux et magnifiques clichés de Manolis Tsantakis,
qui est un amoureux de son île et sait parfaitement la mettre en
valeur. Il y a quelques jours nous avons rencontré sa femme Virginie qui tient une
boutique à Palekastro (Terra Elaia) et où on y avait acheté des
herbes pour faire des salades grecques.
Après avoir profité de la zénitude
de cette plage qui est un véritable havre de paix et même s'il n'est que 19 heures (alors que nous
avons pris l'habitude de manger très tard en décalage total), nous
choisissons une des tavernes un peu au hasard et il aura été
heureux car ça fait parti maintenant de nos restos préférés. Il
s'agit de la taverne Nikos Platanakis. Notre table se trouve sous une
pergola à quelques mètres de la plage. Je vais goûter pour la
première fois de ma vie de l'espadon. Miam !
- apéro (offert) :
champignons, rognons, poivrons et salade de pommes de terre
- entrée : une salade
grecque pour deux
- plats : un sword fish
portion (espadon, Jeff) et une papudzaki (Julie)
- desserts (offerts) : une
assiette de fruits (raisin, pastèque), un gâteau ''carotte cake''
et deux rakis
- boissons : une mythos et
une grande bouteille d'eau Zaros.
De nombreux chats se baladent autour de nous mais sans jamais être oppressant. Un des plus jeunes vient
s'aventurer sur une des chaises de notre table, histoire de sentir ce
qui s'y trouve. On a vraiment adoré cette taverne. On y reviendra !
Il est maintenant l'heure de reprendre la route pour retrouver notre
appartement à Zakros et surtout une bonne douche et le lit !
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