Lundi 20 juillet 2020
Notre première nuit s'est très bien passée. Quoi de mieux que débuter des vacances par un bon footing dans le magnifique Plateau du Lassithi ? M'étant levé le premier, je me prépare discrètement avant de partir arpenter les routes et ruelles de ce Plateau. Tout d'abord la grande route bien roulante et large puis les ruelles ou chemins de terre. Je suis émerveillé par ce paysage même si je connais bien pour y avoir séjourné quelques jours en septembre 2019. Une fois rentré à notre logement ''Maison Kronio'', je me rends compte que j'ai couru plus de 14 kilomètres malgré la chaleur déjà élevée.
Avant de rentrer prendre ma douche, je me balade dans la propriété de nos hébergeurs. Elle est très jolie. Et surtout, j'attends que Julie se réveille pour m'ouvrir la porte de notre logement !
Julie nous prépare un super petit déjeuner avec les produits laissés par Vassilis dans un sac de course à la porte d'entrée de notre logement. Ça va être comme ça durant tout notre séjour à la Maison Kronio. Au menu, pain frais, marmelade d'orange, yaourt grec, petits biscuits ''maison'' à la cannelle, café, ...
Nous prenons la voiture pour descendre du Plateau, direction le niveau de la mer afin de visiter les ruines du Palais Minoen de Malia. Julie et moi, nous adorons l'histoire et encore plus celle de Crète. Malia est le nom contemporain
donné à une ancienne ville de Crète dont le nom n’est
pas connu. Le site où se trouve le Palais s'étend sur 9 800 m2.
Il était situé sur la côte Nord de l'île, dans une plaine
fertile. C'est l'un des quatre sites les plus importants de la
civilisation Minoenne. Le site a été occupé dès le Bronze
Ancien II par une communauté agricole qui prit de l'importance
et se paracheva, au Bronze Moyen, par une agglomération
urbaine, puis par le palais qui, à l’instar des trois autres
palais crétois, Cnossos, Phaistos et Zakros,
reste assez mal connu. Par rapport à ceux-ci, il semble moins
luxueux. Les vestiges permettent néanmoins d’affirmer qu'il
s'agissait d'un édifice monumental. Les murs sont en briques crues
sans placage de gypse et sans trace de fresques. Le site se compose
de plusieurs ensembles de constructions : le palais lui-même
avec plusieurs quartiers d’habitations et une nécropole,
une agora (lieu de rassemblement, le marché de la cité)
et une crypte hypostyle (espace fermé dont le plafond est
soutenu par des colonnes). Le Palais de Malia (ou Mallia) est la
troisième « capitale » de la Crète antique, en
importance et en taille (7 500 m2). Situé sur la côte
Nord, à 34 km d’Héraklion, dans une plaine petite mais
fertile (45 km2), il occupe une position géographique
importante, à côté d’un port essentiel pour la navigation de
l'Âge du Bronze. Le site fut découvert en 1915 par un
Crétois, Joseph Hadzidakis. Il fut le premier à y entreprendre des
sondages et, dès les premiers coups de pioche, mit au jour de riches
trouvailles et un labyrinthe de pièces en pierres de taille qui lui
firent aussitôt reconnaître un palais comme ceux de Cnossos et
de Phaistos. Mais la Première Guerre
mondiale avait commencé et Joseph Hadzidakis fut très vite
contraint d’abandonner ses travaux, faute de ressources
financières. En 1920, Charles Picard, alors
directeur de l'École française d'Athènes, obtint des autorités
grecques l’autorisation de poursuivre les recherches de Joseph
Hadzidakis. Malia fit rêver des générations d'archéologues. Toute
une série de savants français ont fouillé la cité minoenne. Le premier palais fut construit
vers -1900, comme Cnossos. Du premier palais peu de choses
restent encore visibles, la plupart des ruines datent de la
période néo-palatiale. C'est la découverte de mobilier et
d’objets qui a permis l'identification des pièces. Il possédait
cinq entrées, une dans chaque angle et une à l'Ouest qui est la
plus monumentale, les deux entrées principales étant situées au
Nord et au Sud. Autour d'une cour rectangulaire centrale se
trouvaient des quartiers fonctionnels comportant des magasins de
stockage, des salles à fonction religieuse et des salles d'apparat.
Ce sont ces dernières qui ont suggéré aux spécialistes
l’existence d'un pouvoir central. En effet, dans la salle du
trésor, on a retrouvé plusieurs armes d’apparat (dont la célèbre
hachette à tête de panthère) qui semblent avoir été les insignes
d'un pouvoir royal. Situé au nord-ouest du palais, le
quartier « Mu » (nom donné par les archéologues)
s'étend sur plus de 2 500 m2. Il date de la période du
premier palais et a été détruit par un incendie. Il comprenait des
bâtiments principaux, de grands édifices secondaires abritant
peut-être des hauts fonctionnaires rattachés au palais, des
ateliers de tissage, de poterie, de métallurgie ou encore de
meunerie et un ensemble de constructions dont on ignore l'usage. Un
autre quartier a été mis au jour à l'Ouest du palais, le quartier
« Nu ». Il couvre une surface de 750 m2 et est
composé d’un bâtiment à trois ailes disposées autour d’une
petite cour. Comme dans le quartier « Mu », on a retrouvé
des vestiges d’activités artisanales. La découverte d’objets de
prestige, comme des armes d’apparat et des bijoux en or, dans la
nécropole de Chrysolakkos, indique une société hiérarchisée.
L'influence égyptienne est visible dans les céramiques et
les bijoux. Elle atteste des contacts réguliers entre les deux
civilisations. Vers -1700, le palais de Malia est détruit avec
ceux de Cnossos et Phaistos, probablement à la suite
d’un tremblement de terre. Le palais est reconstruit avant d’être
finalement détruit une seconde fois, avec celui de Zakros,
vers -1450. Celui de Cnossos suivra (on trouve
aussi -1370/-1350). Le Palais a sans doute été abandonné
complètement au xiie siècle.
Julie a ensuite repéré un petit village du nom de Sisi, situé quelques kilomètres plus loin de Malia. Dans le guide du routard, son petit port est mis en avant. Alors allons-y ! Une fois arrivés au port de Sissi, un
paysage méditerranéen magique se déploie sous nos yeux. Un bel
équilibre entre mer et montagne nous accueille dans ce village
traditionnel serein où le temps s’arrête. Une vue imprenable sur
la mer, des bateaux de pêcheurs colorés se balançant doucement
dans les eaux bleues qui ressemblent à une grande piscine naturelle,
et des montagnes alléchantes. Une superbe petite palmeraie vient
garnir un des côtés de ce petit port. Le village de Sissi se
caractérise par ses ruelles étroites et sinueuses, ses vieilles
maisons ombragées par des bougainvilliers en fleurs, ses portes
colorées et ses façades de magasins aux couleurs éclatantes. Côté
Histoire, pendant les trois années de la Révolution crétoise
(1866-1869), Sissi fut un lieu stratégique important pour le
chargement d’armes et de munitions en vue de contrer les rebelles
qui avaient posé leurs yeux sur les rives de Lassithi. Aujourd’hui,
le village a su préserver son charme traditionnel unique.
A force de passer devant les ''établissements de bouche'', nous nous arrêtons au Bar Cocktail ''Ormos'' pour manger une bonne salade grecque. Je prends ma première Mythos et Julie un smoothie. La vue directe sur le petit port est un grand plus.
Petite balade digestive dans les ruelles de Sisi au-dessus de la petite palmeraie. Ça fait du bien de marcher à l'ombre car mine de rien le soleil a tendance à bien taper. En tout cas, c'est une bien belle petite localité. On a même regardé la vitrine d'une agence immobilière. Les prix sont dérisoires par rapport à la France.
En rentrant à notre logement, nous faisons une petite halte au ''Super Market'' de Tzermiado, histoire de faire quelques emplettes alimentaires (du miel local du Plateau du Lassithi, des olives fraîches et du Coca zéro).
Avant d'aller dîner, nous profitons de notre terrasse au soleil devant la piscine. Quel havre de paix cette ''Maison Kronio''. En plus, Vassilis et Christine sont tellement gentils et serviables. C'est la seconde fois qu'on réside chez eux et c'est sûr que c'est loin d'être la dernière fois !
Où prendre notre dîner lorsqu'on se trouve sur le Plateau du Lassithi ? En fait la question n'est pas à poser car nos hôtes ont une Taverne avec une cuisine tellement exquise, que notre choix est toujours fait : Taverne ''To Kronio''. Au menu de ce soir :
- apéritif (offert) : ouzo ainsi qu'une assiette de féta, d'olives, de tomates et de courgettes
- entrée (offerte) : une assiette d'escargots à la crétoise à partager
- plats partagés : une moussaka et un agneau aux artichauts
- desserts (offerts) : salade de fruits (pastèque et melon vert) et galaktoboureko
- digestif (offert) : raki
Le tout, arrosé d'une eau minérale.
Après tout ce qu'on a mangé aujourd'hui, ça va être compliqué de dormir. Heureusement que je vais courir le matin, histoire d'éliminer un peu et de se donner bonne conscience ! J'adore la Crète !
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