Vendredi 20 septembre 2019
Notre seconde nuit à la Maison Kronio
était aussi agréable et calme que la première. Lorsque je me lève,
je vais récupérer un sachet de courses déposé sur le dossier d'une
chaise de la terrasse où Vassilis et Christine nous ont mis du pain
et du yaourt grec. Il n'est que 8 heures et le soleil commence déjà
à chauffer. Pendant que je presse les oranges et
que je fais chauffer l'eau pour le café, Julie se prépare et dresse la table près de la piscine. Un bon petit déjeuner
composé de pain, confitures, miel, yaourt grec, fruits, café et jus
d'orange frais.
Nous mettons nos affaires en sacs car
nous allons quitter le très beau plateau du Lassithi pour prendre la
direction de la ville d'Agios Nikolaos. Julie me prévient qu'on
risque d'avoir un ''choc'' car on va passer du très calme au très
vivant en peu de temps. Mais on n'y est pas encore. Vassilis vient
nous voir et dans un français très bon, nous demande si nous avons
aimé notre séjour chez eux. Évidemment que oui ! Aussi bien
leur logement que leur taverne. Il nous demande d'attendre un peu
puis revient avec un carton rempli de pommes et de quelques poires qu'il vient tout juste
de cueillir dans les arbres fruitiers de la résidence. Un au revoir à
nos hôtes puis nous prenons la route.
Nous quittons Tzermiado (ou plus
précisément Marmaketo) par la route qu'on a empruntée la veille
lors de notre périple en VTT. Il n'y a que 50 kilomètres à couvrir
pour nous rendre mais plus d'une heure est prévue. C'est très plat
le temps que nous sommes encore sur le plateau du Lassithi, mais la
route commence à rapidement prendre de l'altitude et traverse de
jolis villages minuscules avec par moment de la végétation très
verdoyante alors que la plupart du temps c'est relativement sec.
Comme prévu, une heure plus tard nous entrons dans Agios Nikolaos
avant de nous stationner sur la rue Akti Koundourou en bord de mer.
Au lieu de galérer avec les rues en sens unique en voiture on a
préféré se stationner un peu plus loin et chercher l'hôtel
Sunbeam à pied. Par contre il y a de très beaux et raides escaliers
car la ville est loin d'être plate. Nous trouvons très rapidement
notre hôtel. Dans un premier temps on nous donne un appartement au
second étage donnant sur la rue, mais une forte odeur de tabac froid
rebute complètement Julie qui demande s'il est possible d'être
logés ailleurs. On se retrouve dans le même couloir au second
étage, mais côté cour, appartement 213. Petit appart modeste mais
qui devrait suffire : chambre avec kitchenette et salle de bain.
On a aussi un balcon qui nous servira pour faire sécher notre linge.
Une fois installés, nous allons faire
une balade dans Agios Nikolaos. Nous passons devant le cinéma où
une jolie fresque surplombe son entrée, puis nous arrivons à la
hauteur du Lac Voulismeni qui est un peu le centre névralgique
d'Agios Nikolaos. Il s'agit d'un tout petit lac en pleine ville dont
la profondeur atteint à son maximum 64 mètres de profondeur. En
1867, le pacha Kostas Adossidis Passas, gouverneur local, a fait
construire un canal pour le relier à la mer qui se trouve à
quelques mètres. Ce lac est bordé de falaises et une chapelle
troglodyte a été édifiée. La légende prête à la déesse Athéna
de s'y être baignée. Une autre légende dit que ce lac serait sans
fond … Julie nous commande deux gyros pita chicken et un coca zéro
chez ''Pizza Uno'' que nous allons déguster à côté de la chapelle
troglodyte. Ça nous offre une jolie vue sur le lac, ses petits
bateaux, les rues commerçantes et vivantes et la mer tout au fond.
Quelques canards de très grosses tailles et avec un bec étrange
laissant vite fait penser à celui d'un ''glou-glou'' (bon un dindon
quoi !) se baladent sur le quai. Histoire de bien digérer nos gyros pita, nous prenons de la
hauteur afin de nous retrouver tout en haut de la falaise avec une
vue très plongeante sur le Lac de Voulismeni.
Nous prenons la voiture pour aller
faire une randonnée dans les gorges de Kritsa, situées à moins de
20 minutes d'Agios Nikolaos. Juste en arrivant au pied de ce village,
nous tournons à droite en suivant l'indication ''Gorge''. Une rue en
terre nous conduit juste à l'entrée des gorges où nous y laissons
la voiture. C'est parti avec une descente qui nous transporte au cœur
même de la trouée dans la montagne. La traversée de la gorge est
assez facile car même si ça va monter jusqu'au bout, c'est très
doux. On a même l'impression que c'est plat. Le lit asséché de la
rivière est large par endroit et très étroit à d'autres moments.
Les grosses pierres échangent leur place contre celle de rochers. A
un endroit, une corde nous aide à grimper et à un autre ce sont des
ferrailles qui font office d'escaliers. Il fait très bon même si
la plupart du temps, le soleil n'arrive pas jusqu'à nous car nous
sommes au pied de deux ''murs''. Lorsqu'on s'approche du sommet, nous
tombons sur deux hommes qui ont l'air un peu perdu. Julie, avec son
anglais remarquable leur indique le chemin.
C'est ici qu'il faut soit rebrousser
chemin pour retourner à la voiture, soit continuer tout droit pour
revenir vers notre point de départ par un chemin qui traverse les
oliveraies. Nous optons pour la seconde option qui nous oblige à
monter encore un peu mais sur un chemin de terre bien plus roulant
sans pierres piégeuses. Une fois tout en haut, nous pouvons
apercevoir la petite ville de Kritsa ainsi qu'Agios Nikolaos et la
mer. La descente est très agréable et le paysage est complètement
différent de la montée. Des cailloux ont refait leur apparition à
mesure que le chemin rétrécit. 55 minutes d'ascensions et 20 de
descente nous ramène à la Getz.
On reprend la voiture quelques minutes
pour nous stationner sur le parking de l'entrée du gros village de
Kritsa (environ 2500 habitants). Nous flânons dans ses ruelles où
de nombreux marchands de napperons y sont installés. Beaucoup de
''mamies'' sont assises sur leur tabouret ou fauteuil et brodent
devant nous. Julie est attirée par un des commerces et surtout par
un joli sac à dos brodé qui lui a fait de l'oeil ! On
va repartir avec. La suite de la balade parmi ces ruelles très
fleuries et calmes malgré les quelques groupes de touristes
(j'imagine qu'en plein été ça doit être moins agréable, nous
qui préférons l'authenticité et le calme) est vraiment sympa. On
tombe facilement sous leurs charmes. Avant de quitter Kritsa, nous
nous attablons au café ''Kastellos'' où nous y prenons un coca zéro
(moi) et un café grec (Julie) sur sa terrasse ombragée grâce aux
arbres.
Le temps de rentrer de Kritsa et de
nous doucher, nous allons à pied dîner chez ''Avli Taverna''. Une
taverne isolée dans une petite rue, loin de l'agitation du centre
d'Agios Nikolaos. Les tables se trouvent dans un jardin sous les
figuiers et les citronniers. Une adresse excellente que Julie nous a
dégotée. On va se régaler :
- entrées : salade grecque
(Jeff), salade crétoise (Julie)
- plats : moussaka (Jeff),
gemista (poivrons et tomates farcis, Julie)
- desserts (offerts) :
gâteau au chocolat avec de la crème Chantilly et du raki.
Et comme il n'y a pas de taverne ou de
restaurant sans chat, bah ici aussi il y en a surtout un qui est
vautré au pied d'un figuier juste à côté de nous.
Avant de retourner au Sunbeam pour nous
mettre au lit, nous allons faire une balade nocturne au Lac
Voulismeni éclairé par les lumières des établissements de bouche
(restaurants et bars). Par contre, nous sommes bien contents que
notre logement se trouve en retrait du centre car deux boîtes de
nuit se répondent par basses interposées. C'est une ville très
vivante et jeune.
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