Voyage en Crète 1 - Jour 2 - Héraklion - Eglise Agios Titos d'Héraklion - Kamalaki - Site Archéologique de Phaistos - Eglise Agios Georgios de Falandras

Samedi 18 mai 2019

La nuit a été très bonne. Le matelas du Lena Hôtel était étrange mais ça allait quand même. Avant de quitter Héraklion pour mettre le cap au sud en direction de Kalamaki, nous prenons un petit déjeuner dans notre hôtel. Le prix n'est pas forcément donné (8 euros par personne), mais ça ressemble plus à un grand déjeuner qu'à un petit déj. Il y en a partout sur la table : œuf à la coque, pain, fromage, marmelade, gâteaux, café, thé, jus d'orange ... Nous mangeons au rez-de-chaussée dans les parties communes servant de salle de repas. Le cadre est sympa et calme. Nous ne sommes que deux couples à nous restaurer en même temps.





Une dernière balade en front de mer pour digérer un peu ce copieux p'tit déj. Pour y accéder, nous empruntons les étroites ruelles et nous finissons par déboucher sur la mer au niveau de l'église Saint-Pierre-et-Paul qui a été construite pendant les premières années de la domination vénitienne et a servi de temple principal à l'ordre dominicain. C'est l'un des plus anciens monuments d'architecture des moines cisterciens au 12ème siècle en Europe. Nous avons poussé jusqu'au musée d'histoire crétoise où de magnifiques dinosaures (à priori ils n'étaient pas vivants !) gardent les lieux.



















Nous sommes ensuite allés plus dans la ville proprement dite, notamment dans la grande zone piétonne qui nous permet d'observer la Préfecture ou encore l'église d'Agios Titos. Agios Titos signifie ''Saint-Titus''. C'est le patron de l'île et de l'église. Ce monument en a vu de toutes les couleurs à travers les siècles. En effet elle a été édifiée en 961 en l'honneur de Saint-Titus avant d'être transformée en église catholique au 16ème siècle par les Vénitiens. Elle est ensuite devenue une mosquée lorsque les Ottomans ont envahi la ville d'Héraklion. En 1856 un grand tremblement de terre l'a détruite. Elle a été reconstruite pour redevenir en 1926 une église orthodoxe comme c'était le cas à l'origine. L'intérieur contient trop de dorure à mon goût mais le bâtiment en lui-même est très joli. Nous terminons notre balade en repassant devant la Fontaine aux Lions que nous avions vue la veille.










Il est maintenant l'heure de retourner à l'hôtel pour récupérer nos bagages et surtout prendre congé. Le personnel est très agréable et avenant. Nous nous rendons au city center parking où notre voiture dort depuis hier. Ce n'est pas nous qui allons la récupérer en souterrain mais un voiturier qui nous la ramène après nous être acquittés de la somme de 7 euros. Les deux sacs à dos et la valise sont mises dans le coffre, puis nous prenons la direction de la route 97 en passant devant le joli stade Pankritio d'Héraklion. Une bonne heure de route sépare la ville d'Héraklion de Kalamaki. La chaussée est large et la conduite encore plus que bizarre. En effet, il n'y a que deux larges voies, une dans un sens et une dans l'autre. Je me rends compte qu'il y a une bande d'arrêt d'urgence des deux côtés. Mais Julie me dit qu'il faut rouler à cheval sur la voie et sur la bande pour permettre aux véhicules plus rapides d'effectuer un dépassement. Par moment on peut donc se retrouver à quatre de front, deux dans un sens et deux dans l'autre, alors qu'initialement il ne devrait y en avoir que deux maximum. Petite fantaisie crétoise mais on s'y fait vraiment très vite.








Lorsque nous arrivons dans la petite ville de Mires, on doit s'arrêter car le centre est totalement coupé pour la circulation à cause de festivités. Ça nous permet de découvrir un cimetière crétois (sympa et gai !!!). La Fiat nous fait entrer dans la Plaine de la Messara et ses millions d'oliviers. C'est magnifique avec en arrière plan les hautes montagnes blanches qui portent bien leur nom car leurs cimes sont encore bien enneigées. Nous faisons une petite halte au niveau du site archéologique de Phaistos, là-même où a été retrouvé le fameux Disque. Nous irons le visiter plus tard dans la journée car nous ne sommes plus très loin de notre destination.
































Nous arrivons au Knossos Hôtel de Kalamaki où on nous donne le choix entre la chambre numéro 1 et la 3. Nous optons pour la première située au premier étage avec une petite terrasse privative séparée. La chambre est refaite à neuf avec encore un petit léger défaut dans la salle de bain. Les WC sont nickels cette fois mais le rideau de douche est beaucoup trop court ce qui va nous faire éclabousser un peu partout. Mais vu la température ça va très vite sécher. Nous allons ensuite à pied jusqu'à la plage distante d'environ 200 mètres. C'est la première fois depuis les vacances que nos pieds goûtent à la douceur de la mer. Il est 15 heures lorsque nous nous attablons à la Taverne Aristidis pour y manger une succulente salade grecque. Je goûte de la Fix, une autre bière locale. C'est très rafraîchissant ! Cette taverne est donne directement sur la plage. Quelle vie paisible ! Petite marche ensuite dans les rues du village de Kalamaki où Julie craque pour un très beau petit pichet avec plusieurs teintes bleues qui fera donc le retour en France dans nos bagages.



































En fin d'après-midi, nous retournons au Site Archéologique de Phaistos. Il fait très chaud. Il s'agit d'un important palais minoen en ruine chargé à bloc d'histoire. Lorsque nous arrivons devant l'entrée, il est indiqué ''free entry''. Parfait, exceptionnellement l'entrée est gratuite, nous n'allons pas nous en plaindre. Nous débouchons sur un grand promontoire qui surplombe ce palais minoen. C'est en 1900 que des archéologues italiens ont commencé les fouillées de Phaistos qui a débouché peu de temps après sur la découverte du disque encore non déchiffré (1908). La visite permet de se rendre compte de l'immensité de ce palais avec ses bâtiments, ses cours, ses magasins, ses colonnes ... , même s'il n'y a plus que des ruines. Contrairement au site de Knossos où certains bâtiments ont été restaurés d'une façon discutable et discutée, le site de Phaistos est resté tel qu'il était lorsqu'il a été découvert par ces archéologues italiens. Qu'on ne nous dise pas que des ruines sont inintéressantes car on a tout de même mis deux heures pour effectuer cette magnifique visite dans le temps.
































































Nous reprenons ensuite la voiture pour nous arrêter quelques centaines de mètres plus loin, histoire de jeter un petit coup d’œil à l'église d'Agios Georgios datant du début de la période vénitienne (16ème siècle). Elle est depuis très longtemps abandonnée. Son vrai nom est Agios Georgios Phalandras. Le nom de Phalandra est très certainement une corruption du mot ''Filanda'' (usine textile), faisant référence au fait que les moines élevaient des vers à soie. Petite visite ultra rapide mais sympathique.






Au lieu de retourner vers Kalamaki et notre hôtel, nous nous arrêtons au petit village de Kamilari où nous marchons un peu dans des rues vraiment raides. Le centre du village est très vivant avec les habitants qui se réunissent pour discuter et manger ensemble. Son nom signifie en byzantin : ''celui qui conduit le chameau''. Moins de 300 âmes y vivent. Nous allons manger à l'Acropolis Tavern où la nuit tombe rapidement. Il fait malgré tout encore bien chaud sur la terrasse. Le serveur invite Julie à se rendre en cuisine pour choisir son plat que la maman de la famille prépare. Elle prendra de l'aubergine farcie et moi une souvlaki lamp qui est une brochette de mouton accompagnée de ses pommes de terre. A nouveau un régal !













Le repas terminé, nous marchons paisiblement jusqu'à la voiture afin de retourner au Knossos Hôtel pour y passer notre première nuit. Nous avons réservé deux nuités ici.

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