Dimanche 22 septembre 2019
Cette nuit était meilleure que la
précédente, mais après notre petit déjeuner pris dans
l'appartement (yaourt grec, petits pains, biscottes, miel, raisin,
café), nous nous rendons compte qu'en quittant l'établissement, le
chien qui nous avait empêché de dormir appartenait … aux gérants
du Sunbeam ! Même si nous n'avons pas payé cher les deux
nuits, nous n'y reviendrons plus. C'est la première fois en deux
séjours en Crète, que je suis déçu d'un hébergement.
Mais pas
grave car nous partons aujourd'hui pour de nouvelles aventures en
poursuivant notre route vers l'est. Avant de quitter Agios Nikolaos,
nous nous rendons rue Themistokleous, en bord de mer, pour admirer la
statue de la déesse Europa assise sur un taureau (Abduction of
Europe). Nous marchons ensuite un peu dans le quartier à proximité
menant jusqu'à la plage Kitroplateia, là où Julie avait séjourné
il y a quelques années. C'est ensuite le moment de prendre la
voiture en direction de Palekastro avec un petit crochet par la
station-service.
Le spectacle offert par le paysage de
la grande route E75 est un régal pour les yeux. La route serpente le
long de la mer jusqu'à ce qu'on entre dans Kavoussi où nous
tournons à droite pour prendre une petite route étroite menant vers
l'olivier millénaire vieux de 3250 ans. Nous finissons à pied par
le biais d'un chemin de montagne ''E4'' où on croise … des
coureurs participant à un trail : l'Afentis Mountain Marathon.
Comme quoi la course à pied nous poursuit même en Crète ! On
continue notre rando et nous finissons par arriver face à ce
majestueux et énorme olivier. Il atteint un diamètre de 10,90
mètres ! Son origine se situe à la fin du Minoen. Pour la
petite histoire, la lauréate du marathon des Jeux Olympiques
d'Athènes en 2004 a été couronnée par un rameau de cet olivier. A
l'époque, ce rameau avait été coupé lors d'une cérémonie
spéciale à laquelle des représentants officiels de l’État et de
l’Église ont participé ainsi que de nombreux autochtones. En
retournant vers la voiture, nous croisons d'autres coureurs du trail.
Nous décidons alors de nous rendre dans la ville même de Kavoussi
sur la ligne d'arrivée, histoire de nous replonger dans une
atmosphère qu'on connaît très bien et surtout qu'on aime !
Nous reprenons la route vers
Palekastro, mais nous faisons une nouvelle halte un quart d'heure
après avoir quitté Kavoussi puis la E75. Mochlos est un petit
village côtier, tranquille. Quelques restaurants sont disposés sur
le port en face l'île de Mochlos inhabitée mais qui abrite un site
archéologique de la période prépalatiale. Nous n'allons pas la
visiter car notre but est de prendre notre déjeuner.
La taverne qui nous fait le plus envie
est la dernière sur le port, d'ailleurs la plus proche de l'île :
la taverne To Bogazi tenue par un couple, Manolis (un grec) et Gaby
(une française). Comme pratiquement lors de tous nos repas, nous
nous régalons.
- apéro (offert) : biscuits
et olives
- plats : poulet sauce
citron (Jeff), salade grecque (Julie)
- dessert (offert) : gâteau
au chocolat
Le tout accompagné d'une myhtos,
d'un jus d'orange sans oublier le café grec de Julie. Une
bonne adresse à retenir. Petite balade digestive sur la rive où
nous observons l'île qui n'est distante que de quelques centaines de
mètres. On peut même apercevoir quelques vestiges archéologiques.
Dernière ligne droite avant d'arriver
à Palekastro. Nous traversons Sitia que nous viendrons visiter
demain soir si tout va bien, puis notre attention est attirée par un
village étrange planté au milieu de rien du tout. Un village de
forme carrée avec un panneau indiquant qu'il s'agit du Dionysos Greek
Village. Il a l'air d'être abandonné. Par curiosité nous faisons
un tour sur internet pour nous renseigner et ça fait peur ! Des
tonnes d'avis tous archi-négatifs : ''village fantôme,
établissement désertique qui tombe en ruine, sans moyen de
transport vous êtes prisonnier, condamné à manger des cacahuètes,
tout est à l'abandon à l'exception de quelques logements'' … Cool
comme village de vacances !
Nous voilà arrivés à Palekastro.
Aucune difficulté afin de trouver notre pension chez Haus Margot. En
effet, il s'agit d'un des premiers bâtiments sur notre gauche. On
peut apercevoir l'enseigne de l'établissement s'agiter d'avant en
arrière tellement le vent souffle. Une fois le véhicule stationné,
j'ouvre ma portière qui m'échappe des mains et manque de justesse
de se retourner. Julie m'avait prévenu que dans l'est il y avait
souvent plus de vent … Bah c'est pas faux ! Manos, notre hôte
est super jovial. Il ne parle pas un mot de français mais il galope
avec la langue anglaise et allemande. L'établissement est complet.
Nous nous retrouvons au second étage au fond. Une jolie chambre avec
une grande salle de bain et un balcon en ''L''. Lorsque j'ouvre la
fenêtre coulissante, le rideau se met à danser dans tous les sens.
Que de vent ! Nous avons trois nuits à passer ici, j'espère
qu'il va finir par se calmer. Par contre on est super bien
installés !
Avant de manger et surtout avant qu'il
ne fasse trop sombre car il est déjà 18 heures (et le soleil se
couche un peu après 19 heures), nous décidons d'aller marcher dans
Palekastro et de pousser jusqu'à Chonia Beach qui est la plage de
cette petite ville d'environ 1000 habitants. Nous y découvrons
l'église de la Sainte Trinité, toute pimpante, ainsi que la
réplique du Kouros sur le mémorial juste à côté de cet édifice
religieux. Le Kouros est une statuette chryséléphantine trouvée
dans la ville de Palekastro. Il est daté de la fin de la période
minoenne à l'âge de bronze. L'original est actuellement exposé au
musée archéologique de Sitia. La grande majorité de son corps
(torse, jambe, bras et pieds) est constituée de dents d'hippopotame
recouvertes d'une feuille d'or. Sa tête est réalisée en serpentine
avec des yeux en cristal de roche. En tout cas, jolie reproduction !
Nous quittons Palekastro pour prendre une route qui traverse une
vaste oliveraie pendant deux kilomètres. La plage est déserte et
une certaine quiétude y flotte. C'est très reposant mais on ne va
pas pouvoir s'y attarder car la pénombre est de plus en plus
présente. Non loin de là se trouve le site archéologique de
Roussolakkos qu'on essayera de visiter plus tard.
Une fois rentrés à la chambre, nous
prenons une douche et retournons dans le centre de Palekastro non
loin de l'église et de la statuette. Non allons dîner au restaurant
de l'hôtel Hellas qui est réputé selon le guide du routard (notre
bible de vadrouilleurs). A notre grande surprise il est quasiment
plein mais une ultime table nous tend les bras.
- apéro (offert) : petites
tomates coupées avec des olives
- plats : chicken souvlaki
(Jeff), papoudzaki (Julie)
- dessert (offert) :
tiramisu et raki
Sans oublier mon inévitable
mythos et coca pour Julie.
Honnêtement, ce n'est pas un
restaurant qui restera dans notre mémoire. Le repas n'était pas
mauvais mais les plats n'étaient pas exceptionnels. Je crois qu'on
devient exigeants ! Lorsque nous quittons le restaurant, nous
rentrons tranquillement à pied dans la nuit noire. Le vent semble
vouloir enfin se reposer. Tant mieux !
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