Dimanche 19 mai 2019
La nuit a été excellente au Knossos Hôtel même si en rentrant du restaurant hier soir j'ai du jouer au chasseur de moustiques avec une grande serviette de bain. Les murs blancs m'ont permis de les repérer plus aisément. J'ai fini par en venir tous à bout et j'ai fait ça bien car quand on s'est réveillé ce matin, on n'a pas pu trouver la moindre trace de piqûre sur nous ! Le petit déjeuner est compris dans le prix de la réservation de la chambre, alors nous descendons sur la terrasse au rez-de-chaussée. La propriétaire des lieux nous prépare un succulent petit déjeuner. J'aime beaucoup les premiers repas en Grèce, miam ! Comme la veille, la table est recouverte : pain brioché, gâteau aux pépites de chocolat, yaourt grecque, fromage, oeufs à la coque, charcuterie, marmelade, café, jus, lait, thé et miel. Elle explique à Julie en anglais que ce miel est familial. C'est cool et en plus il est délicieux. Comme pratiquement à chaque repas, nous avons un chat en invité. Ils sont très présents sur l'île et aiment attendre au pied des tables mais ils ne sont pas gênants ni pressants pour qu'on les nourrisse.
Nous prenons la route en voiture pour nous rendre une dizaine de kilomètres plus loin à Matala. Sur le chemin, nous traversons Kamilari et Pitsidia. Le temps est magnifique. Dès que nous entrons dans Matala, nous nous stationnons directement car ça ne va servir à rien d'essayer de trouver une place plus proche de la mer, cette station balnéaire étant touristique même si nous sommes en période creuse. Il s'agit d'un très vieux site peuplé au moins depuis l'époque du Néolithique. C'est à cette période que de très nombreuses grottes ont été creusées dans la falaise de la baie de Matala. Il a été dans un premier temps le port de Phaistos. Ces fameuses grottes ont servi de caveaux lors des deux premiers siècles avant que Matala ne devienne un simple village de pêcheurs. Les grottes et le village sont par la suite devenus un repère connu de hippies dans les années 1960. Après une petite visite des ruelles très colorées avec la découverte d'un Carrefour express ou encore d'une boutique Dionysos, nous nous rendons au pied de la fameuse grottes que nous allons visiter. Nous nous acquittons de la somme de 2 euros par personne pour y accéder. J'ai du faire avec mon vertige bien marqué pour réussir à grimper en flanc de falaise et atteindre ces grottes. De la-haut, la baie de Matala est vraiment magnifique. Une vraie carte postale. D'en bas, la falaise donne l'impression de démarrer de la terre pour ''couler'' dans la mer. C'est aussi beau de ces deux points de vue. Julie est vachement plus à l'aise que moi avec les à-pics.
Il faut retraverser la petite localité afin de prendre la direction de la plage isolée surnommée Red Beach. Une fois la taverne Giannis House sur notre droite, nous tournons à gauche pour débuter un chemin qui monte rapidement au-dessus de Matala. Plus le parcours s'élève, plus le paysage est merveilleux. Une fois au sommet nous passons un portail métallique rouge avec de nombreux cadenas accrochés. Lorsque nous sommes de l'autre côté de ce portillon, nous entamons la descente dans les pierres en direction de la plage légèrement rouge. Elle est large de 300 mètres et une grande partie est occupée par des nudistes. Le mélange nudistes et non nudistes se fait naturellement. On s'y sent bien mais on ne va quand même pas jusqu'à faire tomber tous nos vêtements. Une bonne partie de baignade et un peu de farniente sur la serviette sont vraiment très agréables. Le calme est également présent car cette plage se mérite avec ce chemin escarpé à dompter. Un seul établissement y est implanté : le Best Mojito Yannis. Il faut ensuite se sécher et se ''désabler'' avant de reprendre le chemin sportif en direction du petit port de Matala.
Il est pratiquement 16 heures lorsque nous remettons les pieds à Kalamaki. Et quoi de mieux pour un 4 heures que d'aller à la Taverna Giorgios, directement sur la plage, pour manger une salade grecque bien fraîche accompagnée d'une Mythos ! Depuis que nous sommes arrivés sur cette île, nous sommes complètement décalés au niveau des repas. Là c'est le repas de midi à 16 heures ! Vive les vacances. Les 30 degrés sont dépassés. Ce n'est peut-être pas exceptionnel mais c'est beaucoup plus qu'en région parisienne en ce moment même. Une fois le repas terminé, nous avons une dizaine de mètres a effectuer sur le sable pour nous installer sur un transat, histoire de lire un peu au son du roulis des vagues avec les îles Paximadia en toile de fond.
Avant de quitter la Seine-et-Marne, nous nous étions dit que nous allions totalement couper l'entraînement de la course à pied. Mais c'est quand même difficile pour un couple de coureurs de ne pas profiter de ces magnifiques paysages crétois ... avec une paire de running aux pieds. Alors nous rentrons à l'hôtel pour nous mettre en tenue et c'est parti pour un petit footing de 10,7 kilomètres pas si facile que ça. On longe d'abord le front de mer à Kalamaki avant de prendre de la hauteur sur un chemin de terre avec de nombreuses pierres. Nous faisons de nombreuses pauses afin d'observer le très beau paysage. Lorsque nous sommes au sommet, le chemin de terre devient relativement roulant à travers les champs et nous amène sur les hauteurs de la commune de Pitsidia avec une très charmante petite chapelle. Puis la route bitumée fait son apparition avec une longue descente qui nous amène sur la grande route que nous quittons pratiquement aussitôt car nous empruntons une petite route où nous devons nous arrêter quelques secondes afin de laisser traverser un troupeau de chèvres et de moutons. La suite de la route est très agréable puis nous finissons par arriver au site archéologique minoen de Kommos qui se trouve juste sur la mer. Après une petite pause, nous refaisons le même parcours en sens inverse pour retrouver Kalamaki ainsi qu'une bonne douche, alors qu'un magnifique couché de soleil a accompagné notre fin de footing. On a eu bien chaud !
Nous terminons la soirée à la taverne Diogenis Place dans une rue de Kalamaki légèrement en retrait de la mer. Il n'y a quasiment personne dans cet établissement mais notre choix de resto est le bon car on va se régaler et limite se faire exploser le bidon. On nous offre des pommes de terre en entrée, puis je choisis un cochon de lait que j'ai beaucoup de mal à terminer. Pas à cause de son goût mais parce que c'est vraiment très copieux. Le raki offert est le bienvenu pour tenter d'aider à la digestion.
Une petite marche nocturne nous fera du bien avant d'aller nous coucher pour la seconde nuit de suite au Knossos Hôtel avant notre départ de demain matin en direction de Plakias.
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