Jeudi 19 septembre 2019
La nuit a été excellente. Pour
profiter de la journée sans oublier de récupérer du voyage, nous
avions mis le réveil à 9h. Lorsque j'ouvre la porte d'entrée de
notre logement, je me rends compte que le ciel est magnifiquement
bleu et la température est déjà bien élevée. Un cabas de course
est accroché au dossier d'une des chaises de la terrasse entre
l'appartement et la piscine. A l'intérieur, de nombreuses pommes,
poires, ainsi que du pain frais et deux grands yaourts grecs s'y
trouvent. On va se régaler au petit déj ! Pendant que Julie se
prépare, je dresse la table sur la terrasse tout en faisant couler
le café et en pressant les oranges afin d'avoir un excellent jus bien frais.
Ce premier repas de la journée est bien copieux. Il va nous mettre
en forme pour les balades de la journée.
Nous avions repéré le Mont Séléna
pour y monter mais c'est très long et raide. Sans oublier qu'il n'y
a pas la moindre ombre afin de s'abriter du fort soleil. En cherchant un
peu, je propose à Julie de gravir le Pic de Karfi dont le début de
l'ascension se trouve à la sortie de Tzermiado. Je prépare mon sac à
dos en n'oubliant pas de remplir les gourdes d'eau. Pour éviter
d'emprunter la route à pied entre Marmaketo et Tzermiado (ce n'est
pas long mais la conduite crétoise peut laisser à désirer par
moment), nous prenons notre Getz que nous stationnons sur le parking
extérieur du Centre de Santé du plateau du Lassithi. C'est parti
pour le début de la montée à pied sous le chaud soleil. Pour le
moment le sol est cimenté et nous croisons un troupeau de chèvres
qui cherche l'ombre. Plus nous prenons de l'altitude, plus le
plateau du Lassithi est visible en contrebas. Il est très plat et
vert entouré de très hautes montagnes. Les villages qui composent
le plateau se trouvent en périphérie car le centre est très vert
et cultivé. Beaucoup de fruits, de légumes, … mais pas
d'oliviers ! C'est le grenier de la Crète. Nous sommes encore
loin du sommet visé. Nous arrivons dans un premier temps sur un
nouveau plateau, celui du Nissimou avec devant nous le Mont Séléna
(ou Mont Pelé).
Afin de monter au sommet du Karfi, nous
tournons à gauche. C'est relativement plat jusqu'à la petite
chapelle d'Agia Ariani. Alors que Julie examine un panneau de
randonnées, nous entendons des bergers rameuter des dizaines et des
dizaines de chèvres descendant de toutes les montagnes alentours et
des plus éloignés recoins du plateau. Pas une ne va manquer à
l'appel au point de ralliement situé à côté de leur pick-up.
Nous
restons sous le charme de ce spectacle un petit bout de temps avant
de débuter la véritable ascension jusqu'au sommet du Pic de Karfi.
Il est possible d'observer des ruines du site post-minoen accrochées sur quelques versants. La montée
donne bien chaud mais une fois en haut, un spectacle merveilleux
s'offre à nous : une vue imprenable sur la vallée, les
montagnes, les routes en lacets, le plateau du Lassithi, la mer, le lac de Sfendili, le Mont Séléna et
aussi le rocher en forme de doigts.
Après avoir longuement profité de ce
paysage, nous reprenons la direction du plateau du Nissimou en
empruntant le chemin E4 qui va nous accompagner pendant quasiment
toutes nos vacances crétoises. Lorsque nous arrivons sur le plateau
à proximité de la petite chapelle d'Agia Ariani, nous ne
redescendons pas vers Tzermiado mais prenons le chemin cimenté qui
grimpe jusqu'à la chapelle d'Agios Timios Stavros que Julie connaît
déjà pour y être venu lors d'un précédent séjour. Elle est bien
plus grande que celle d'Agia Ariani et domine tout le plateau du
Lassithi. C'est un havre de paix, de calme. On se sent bien quoi !
Il faut ensuite entamer la descente jusqu'à notre petite Getz qui va
nous ramener à notre logement à la Maison Kronio.
Lorsque nous y arrivons, nous croisons
Christine qui discutait avec un jeune couple de touristes français.
Ils ont emprunté des vélos pour se balader sur le plateau du
Lassithi. Christine nous propose de les prendre pour
parcourir les 23 kilomètres de la route principale faisant le tour de ce plateau. Après une longue réflexion de … quelques minutes,
nous acceptons cette offre. Mais avant de nous y coller, nous
grignotons un peu de pain au miel, ainsi que quelques fruits et le
yaourt grec restant du matin car il est déjà 16 heures. Trois
quarts d'heure plus tard, nous sommes en train de pédaler. Le
plateau du Lassithi est connu comme étant la vallée aux 10 000
moulins (éoliennes). En effet, chaque lopin de terre était équipé
de son propre moulin à vent. A l'heure actuelle, il en reste
énormément moins dont la majorité est hors de service. Il est
entouré des Monts Séléna et de la chaîne du Dikti.
Nous faisons le tour dans le sens des
aiguilles d'une montre. Après être sortis de Marmaketo, on décide
de quitter très rapidement la route faisant le tour complet de ce
plateau pour pénétrer en son cœur même avec des routes beaucoup
plus étroites qui traversent les parcelles de toute nature (légumes,
fruits, moutons, …). Une fois vers le centre de ce plateau, nous
tournons à gauche en prenant la direction d'Agios Georgios où nous
y retrouvons la route périphérique. Ce petit village est situé
dans la partie sud du Lassithi. Nous grimpons une jolie côte étroite
qui nous conduit à l'église Saint-Georges. Juste en face, les
anciens sont attablés à la terrasse d'un café. Nous redescendons
par une autre ruelle pavée qui nous fait traverser le bourg. La
belle route se présente à nouveau à nous en tournant sur notre
gauche. La chaussée commence à s'élever doucement. Le lacet sur la
droite nous amène bien plus haut jusqu'à ce qu'on entre dans le
village d'Avrakontes où j'attends Julie. Je profite des jolies
grimpettes pour accélérer. Il y a peu de touristes par ici. Nous
pouvons voir la vraie Crète rurale.
Nous traversons ensuite les villages de
Kaminaki et Magoulas avec de belles ascensions, avant d'arriver à
celui de Psychro où se trouve la célèbre grotte du Dikti, connue
dans la mythologie grecque comme étant le lieu où Amalthée (qui
selon les versions était soit une chèvre soit une nymphe) a
nourri Zeus, caché dans cette grotte par sa mère Rhéa pour
le protéger contre son père Chronos qui avait tendance à
dévorer ses enfants. Nous n'allons pas la visiter, mais nous faisons
une halte au niveau d'un magasin de souvenirs où Julie tombe sous le
charme de nombreuses poteries et d'un chat caché derrière l'une
d'elles.
Nous poursuivons notre parcours avec de
nouvelles belles grimpettes qui jalonnent le tour du plateau du
Lassithi. Nous traversons les villages Plati, Agios Charambalos et
Kato Metochi. Après ce dernier, la route est plus plate. Nous
laissons sur notre gauche le Monastère Vidiani. Pinakiano et Lagou
sont les deux dernières communes à être traversées avant d'entrer
dans Tzermiado où nous faisons une petite halte dans un champ où y
poussent d'énormes citrouilles ! Quelques minutes plus tard,
nous arrivons à la Maison Kronio à Marmaketo où une bonne douche
nous attend après avoir restitué nos VTT. Merci à Christine pour
ce prêt !
Le soir, nous retournons dîner comme
hier à la Taverne To Kronio car la cuisine de Christine était merveilleuse
sans oublier l'hospitalité de Vassilis et d'un de leur fils qui fait
le service. Ce soir nous prenons :
- apéro (offert) : petite salade grecque et vin cuit
- entrées : tiropitakia (petits chaussons au fromage, Jeff) et kolokithoanthi gemisti (fleurs de courgettes farcies, Julie)
- plats : soutzoukakia (boulettes de viande hachée en sauce, Jeff) et chèvre à la tomate (Julie)
- desserts (offerts) : une assiette de fruits et du galaktoboureko (gâteau au lait)
- boissons : coca zéro (Julie) et une Mythos (Jeff). Du raki nous est offert en digestif.
Julie se laisse tenter par un café grec. La spécificité de ce genre de boisson réside dans un fort marc de café. Le café grec se décline sous plusieurs formes : skéto (sans sucre), métrio (avec sucre), glyko (plus sucré, parfois avec du miel) et vari-glyko (fort en café et très sucré). Julie a opté pour le skéto.
- apéro (offert) : petite salade grecque et vin cuit
- entrées : tiropitakia (petits chaussons au fromage, Jeff) et kolokithoanthi gemisti (fleurs de courgettes farcies, Julie)
- plats : soutzoukakia (boulettes de viande hachée en sauce, Jeff) et chèvre à la tomate (Julie)
- desserts (offerts) : une assiette de fruits et du galaktoboureko (gâteau au lait)
- boissons : coca zéro (Julie) et une Mythos (Jeff). Du raki nous est offert en digestif.
Julie se laisse tenter par un café grec. La spécificité de ce genre de boisson réside dans un fort marc de café. Le café grec se décline sous plusieurs formes : skéto (sans sucre), métrio (avec sucre), glyko (plus sucré, parfois avec du miel) et vari-glyko (fort en café et très sucré). Julie a opté pour le skéto.
Vassilis vient même s'attabler avec
nous pour discuter longuement. Un couple vraiment charmant !
Nous retournons ensuite à notre appartement car après cette longue
et belle journée sportive, nous avons mérité le repos du guerrier
avant de nouvelles aventures dès demain !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire