Mercredi 30 septembre 2020
Il fait un peu moins chaud ce matin lorsque je me lève mais il fait quand même plus de 20 degrés dès 8 heures ! Une fois en tenue de coureur, je pars découvrir des chemins du Plateau du Lassithi, notamment entre Marmaketo et Mesa Lassithi, que je ne connais pas. Une belle partie trail avec la rencontre des lièvres, des moutons et même des ruches. Je reprends ensuite la route bitumée pour la suite et la fin de ma sortie, plus courte que les deux jours précédents. Toujours un paysage qui me charme totalement. Puis récupération dans la piscine de la Maison To Kronio !
Nous prenons maintenant la direction de la Messara, éloignée à plus de 1 heures 30 du Plateau du Lassithi. Nous allons commencer par faire une première halte au site archéologique de Gortyne. Gortyne a été occupée dès le
néolithique. Le site se développe ensuite à l'époque minoenne
puis ensuite vont être construits des temples pour Athènes puis
Apollon. Sous l'époque romaine, elle devient une capitale de région.
Aujourd'hui la plupart des ruines visibles sur le site sont romaines.
Nous pouvons ainsi admirer les restes de la basilique d'Agios Titos.
Saint Tite a été compagnon de St Paul et fondateur de l'Église en
Crète. Les reliques de ce saint ont été conservées à Gortyne
avant d'être transférées à Heraklion, apportant ainsi à la ville
une certaine notoriété. Découvertes en 1884, les lois de
Gortyne constituent le principal intérêt du site. Dans l'odéon sur
un immense mur de deux mètres de haut et d'une douzaine de mètres
de long, furent gravées au cinquième siècle avant Jésus Christ,
un ensemble de lois portant sur le droit de la famille. Ces lignes
sont écrites en boustrophédon (Écriture qui consiste à écrire
alternativement de gauche à droite et de droite à gauche ligne
après ligne comme les sillons des champs). Les lois traitent entre
autres du droit des esclaves, des divorces, adoptions, crimes sexuels
ou du droit des femmes... L'autre intérêt du site est d'admirer
le platane (toujours vert) situé derrière l'Odéon. Cet arbre est
toujours vert depuis que Zeus ayant enlevée Europe fille du roi de
Tyr s'est accouplé avec elle engendrant ainsi Minos et ses
frères Rhadamanthe et Sarpédon. Zeus s'était
transformé en Taureau pour tromper la jeune fille et l'enlever de
son Liban natal. Visite franchement sympa qu'on termine autour d'une petite table du site pour y boire un café frappé et un coca zéro bien frais !
Nous nous rendons ensuite au site
archéologique d'Agia Triada, un des sites les plus importants de
Crète centrale, à 3 km de Phaistos et 66 km d’Héraklion, qui malheureusement est fermé ce jour. Mais la majorité des ruines est visible de son tour d'enceinte alors on ne s'en prive pas. Les
fouilles sont assurées depuis le début du 20ème siècle par la
Mission Archéologique Italienne. Agia Triada est le nom d’un petit
hameau médiéval sis sur la rive gauche du Géropotamos. D’après
les archives vénitiennes de 1583, 150 habitants y vivaient. Il a été
abandonné à la fin du 19ème siècle. Aujourd’hui, rien ne
subsiste si ce n’est la petite église d’Agia Triada qui a donné
son nom au site ainsi que l’église Agios Georgios Galatas dans le
site même. Le site archéologique a été découvert par
l’archéologue italien Luigi Pernier au début du 20ème siècle.
La résidence minoenne a été bâtie aux environs de 1550 avant JC
et détruite sans doute par le feu en 1450 avant JC. Il s’agit
peut-être d’une demeure d’été des chefs de Phaistos bien qu’un
caractère officiel lui ait été conféré après la destruction du
palais. A l’époque mycénienne, une grande reconstruction a été
effectuée et plus tard à l’époque classique le site a été
abandonné mais est devenu le lieu de culte du dieu Zeus Velchanos
comme à Phaistos. Des trouvailles importantes y ont été effectuées
: le célèbre sarcophage entièrement peint, sur un côté est
représenté une scène d’offrande, libation, de veau, de bateau du
défunt et sur l’autre un sacrifice de taureau est dépeint ainsi
que des offrandes d’objets voués. Également, dans le site a été
trouvé un modèle féminin en terre cuite d’une figure “volante”,
des vases à libations en pierre, le vase des moissonneurs, le vase
avec des scènes de boxe et le gobelet du chef. Tous ces objets sont
exposés au Musée Archéologique d’Héraklion.
Nous reprenons la voiture pour couvrir les trois kilomètres qui séparent les sites archéologiques d'Agia Triada et de Phaistos. Ce dernier est notre préféré. Nous n'allons pas le visiter à nouveau, mais une petite halte pour le voir de l'extérieur est un plaisir pour nous. Le site est resté tel qu'il était
lors de sa redécouverte par des archéologues italiens. Lors des
fouilles du début du 20ème siècle y a été trouvé le
célèbre disque de Phaistos, objet de terre cuite qui a fait
l'objet d'interprétations diverses et dont certains contestent
l'authenticité. Son implantation nous offre une vue panoramique sur l'immense Messara.
C'est à Kalamaki que nous allons terminer notre journée dans la Messara avant de reprendre la route pour le Plateau du Lassithi. Nous connaissons particulièrement bien cette petite ville de bord de mer pour y avoir séjourné à deux reprises. Nous profitons de l'air marin et même s'il est déjà 17 heures, nous allons... prendre notre repas du midi qui sera également celui du soir ! Nous allons à une adresse en bord de plage qui nous a déjà réussi à plusieurs reprises : la taverne Aristidis.
- plats : chicken gyros pour Julie et chicken souvlaki pour moi
- dessert (offert) : 2 petits gâteaux à la noix de coco
- boissons : 2 coca zéro pour Julie et une grande bouteille de Mythos pour moi
- digestif (offert) : fiole de raki.
La nuit commence à tomber lorsque nous quittons la Messara. Nous avalons les kilomètres sans le moindre souis, aussi bien sur la route nationale que dans la route de montagne. Demain matin, c'est jour de repos en ce qui concerne la course à pied, mais on trouvera bien autre chose pour se bouger...
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